Ref: F/A-18A HORNET «U.S.NAVY CAG BIRD»

Ce kit présentait pour moi deux avantages: offrir une belle "déco" très colorée et avoir été encensé lors de sa sortie. En effet, dans le N°19 d’AIR ACTION de Juillet 1990, on pouvait lire sous la plume de M. Ousmagne DIAGNE: "Le modèle est de très grande qualité. ….. C’est une excellente maquette bien remise au goût du jour" (Rappelons ici que Hasegawa avait sorti initialement ce modèle de F18 ...en 1985).

A l’ouverture de la boite, je me suis rendu compte que je n’aurai pas dû écouter le chant des sirènes qui feraient mieux de nous dire «Acheter, c’est du HASEGAWA et nous avons d’eux un budget de pub qui ne souffre.. d’aucune critique!». En effet, cette «excellente maquette» permet de réaliser soit le monoplace, soit le biplace, c’est ce qu’on pourrait croire à l’examen du demi-fuselage supérieur sauf que tout est fait pour la version monoplace, y compris les 2 pièces (D12, A10) à rajouter sur l’échancrure du deuxième poste de pilotage. Et là déjà le bât blesse beaucoup, car ces pièces s’ajustent mal et il faut copieusement mastiquer dans un endroit particulièrement visible, et ensuite refaire évidemment la gravure qui a été endommagée par une telle opération.. A croire qu’ Hasegawa n’a pas les moyens de nous offrir deux options de fuselage supérieur dans la même boite. ACADEMY le fait (exemple du Me 163) mais c’est vrai que le coût de leur kit est bien différent de celui d’Hasegawa: 45 F pour ACADEMY,…. le TRIPLE pour Hasegawa. Tout cela n’est que très logique.

Ne parlons pas du cockpit que chacun qualifie de «basique», sous entendant qu’il est nul: c’est de tradition pour cette firme qui doit recevoir des subsides des fabricants d’accessoires, il n’est pas possible de penser autrement: un siège a jeter immédiatement et à remplacer par du Verlinden, mais le reste est difficile à améliorer: baignoire plate avec décals, un manche à balai et un tableau de bord(+ décal) !

On profite encore de l’excellente maquette en continuant le montage: les entrées d’air des réacteurs sont séparées et très difficiles à mastiquer, de même que les déflecteurs d’entrée. Autre bonne surprise en continuant: quand vous aurez collé les supports d’armement D6+D11 ne regardez pas leur gravure qui est d’une finesse comparable aux plus mauvais fleurons «Matchbox». Cela doit être dit car ces pièces, mêmes grossières, sont nécessaires et très difficiles à refaire. Enfin, si vous voulez présenter la «bête» verrière ouverte, faites en scratch un vérin qui ressemble à cela, celui de la boite est archi-faux et ne représente rien!

Même si le résultat est agréable, c’est beaucoup de travail pour un kit qui devrait «se monter tout seul». Mais là, nous avons du «from the box additionné de from the tube» .. pour le mastic.

Si cette maquette est un des meilleurs F/A 18 à cette échelle, je tremble à l’idée d’ouvrir un jour celles qui sont «moins bonnes»:Academy, Revell, Italeri… ou Fujimi!

Au moment où le Super-Hornet se pointe à l’horizon, est-il présomptueux de suggérer à un de nos fabricants actuels de sortir –enfin – un excellent F/A 18 …. dont le moule n’ait pas 16 ans au moins? Souvent les jeunes commencent par les «réacteurs», ce n’est pas avec ce F18 là qu’ils deviendront les maquettistes moustachus cinquantenaires dont tout le monde parle et dont tout fabriquant lorgne le portefeuille!

J’assume entièrement ce qui est écrit dans cet article, même si d’autres ne seront peut-être pas d’accord avec moi: tout dépend où l’on place la barre de ses exigences . Pour une grande marque de maquette il faut la placer très haut et donc éviter, Hasegawa san , de se contenter de vos sempiternels reboitages, même très bien mis en valeur par votre talentueux dessinateur!!

Retrouvez la galerie photos du F/A-18A Hornet Hazegawa réalisé par Alain DELILLE