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KITS & BOOKS UNDER SCRUTINY

  

INTRODUCTION

 

Lors de la dernière réunion IPMS à laquelle je me suis rendu il y a quelques jours, je me suis porté acquéreur de quelques nouveautés arrivées récemment sur le marché américain. Voici un petit survol de celles qui m’ont paru intéressantes avant qu’elles ne fassent l’objet d’une analyse plus approfondie par nos revues préférées.

 

Maquettes :
- Junker Ju.88 S-3/T-3 (AMtech - 1/72°)
- Yakovlev Yak-1  (A Models - 1/72°)
- Yakovlev Yak-7 (Modelist 1/72°) 
- Focke-Wulf 190 (Hasegawa 1/72°)
-Vultee A-35 Vengence (Special Hobby 1/72°)

Documentation : 
- Junkers Ju-52 Squadron/Signal
- Gloster Gladiator Squadron/Signal
- ICurtiss Commando Squadron/Signal

 

JUNKERS Ju.88 S-3/T-3 

AMtech – 1/72° - Réf. 729203

 

 A l’examen du kit, on peut constater rapidement que AMtech, bien que récemment apparu sur le marché des maquettes en plastique, n’a pas perdu de temps pour travailler comme certains grands fabricants. A part la grappe des groupes motopropulseurs et la notice, tout est identique jusqu’à la planche de décalcomanies, au kit du S-1/T-1. Il ne vous reste plus qu’à vous reporter aux différentes analyses de ce dernier pour en connaître les qualités et défauts.

Je m’attarderai donc sur la nouvelle grappe qui propose les éléments particuliers à cette version : les moteurs Jumo 213A moulés chacun en 2 parties avec les pipes d’échappement, les prises d’air du compresseur, les hélices VS-111 et les cache-flammes caractéristiques en forme de tube. Sont également fournies 2 bossages de capot identifiés sous le n° 67 qui trahissent la reprise du moule AMT/ERTL. Ils ne doivent donc pas être utilisés ici car ils n’équipaient que les appareils propulsés par le Jumo 211J (dont le C-6) .

La notice de montage a été modifiée au niveau du petit historique, de l’assemblage des moteurs et des décorations. A propos de ces dernières, on reste un peu sur sa faim :

-         Un Ju.88 S-3 de la 3./KG.66 basé en France en 1944, dépourvu de tout insigne de nationalité (codé B jaune – on connaît maintenant l’explication de la présence sur la planche du S-1/T-1 d’un B jaune ignoré par la notice), et porteur d’un camouflage très attrayant (surfaces supérieures RLM 75 moucheté de RLM 77, flancs du fuselage et dérive RLM 76 recouvert de serpentins RLM 74, surfaces inférieures RLM 76 moucheté de RLM 74)

-         Un Ju.88 S-3 du I./KG.6, basé en France en 1944, et paré seulement de la croix gammée sur la dérive et de croix à l’extrados et sur le fuselage mais singulièrement décoré (extrados RLM 76 dont le mouchetage laisse apparaître le camouflage segmenté RLM 70/71 d’usine et intrados en RLM 22).

-         Un Ju.88 T-3 basé en Allemagne en 1944 porteur des croix noires et de la croix gammée aux emplacements habituels et peint aux couleurs d’usine (RLM 70/71 segmentés à l’extrados et RLM 65 à l’intrados).

Pour la version T-3, le fabricant précise n’avoir pas trouvé de cliché de cette version (il est vrai que très peu d’exemplaires ont été produits pour laisser la priorité aux versions de chasse). De plus sont fournies, afin de donner des idées de diorama, deux photos d’un S-3 qui a terminé son atterrissage dans un fossé aux abords d’un terrain enneigé.

Avec cette deuxième boîte de Ju.88, AMtech poursuit donc sa série dont la poursuite est confirmée pour 2003 avec le G-10 en version Mistel et le H-1/H-2 au fuselage allongé.

Personnellement, je pense que les versions S et T auraient pu faire l’objet d’une seule boîte au lieu de deux, dont l’existence ne me semble justifiée que par des motifs commerciaux.

Comme ce fut le cas pour le S-1/T-1, cette référence n’a été éditée qu’à 5000 exemplaires pour le monde entier mais son prix aux Etats-Unis ($16.95, soit 15,83 €) reste très abordable.

 

 

YAKOVLEV Yak.1

AModel – 1/72° 

Les voici enfin ! Particulièrement passionné par les chasseurs Yakovlev, je suis heureux de voir arriver sur le marché les premières versions du Yak.1, premier né de cette fameuse lignée. Jusqu’à présent, seul le kit Mikro/ZTS, datant de plus de 20 ans, permettait de monter au 1/72° soit un Yak.1, soit un Yak.1B (faussement désigné Yak.1M), au prix d’une grosse somme de modifications (votre serviteur a donné une fois et cela suffit).

Le fabricant russe Amodel propose deux boîtes qui permettent d’obtenir deux "aspects" des premiers modèles de Yak.1, appelés "early" et "late" par le fabricant. Il est vrai que, à l’opposé des habitudes occidentales, les soviétiques n’attribuaient pas systématiquement de désignation particulière quand une modification importante intervenait sur un modèle. Ce qui fait la différence ici sont l’arrière de la verrière (façon Mig-3 pour le modèle "early" et façon Bloch 152 pour l’autre) et les décorations. 

          

 

Réf. 7255 (early version)

 

 

Composé de 3 grappes de couleur gris moyen et d’une grappe de pièces transparentes, le kit Amodel nous fait comprendre tout de suite que celui de ZTS est à reléguer aux oubliettes. Les éléments principaux (fuselage, voilure, empennage) sont proprement moulés tandis que les petites pièces devront être sérieusement affinées malgré tout, avant de les utiliser. La gravure en creux, suffisamment fine, représente essentiellement les parties mobiles et les quelques plaques de tôle entourant le moteur.

Les détails des parois du cockpit sont figurés en relief sur les 2 moitiés de fuselage et des pièces additives viennent y représenter les consoles latérales. Le cockpit est assez complet avec un siège en 2 parties (baquet et dossier), un manche à balai, les palonniers et un tableau de bord aux instruments gravés. Sont même fournies les poignées de ré-armement manuel des mitrailleuses de capot (à refaire toutefois). N’y manquent que les harnais et quelques câblages par-ci, par-là.

Les pipes d’échappement traversant les tôles des capotages du moteur, elles devront être installées avant l’assemblage du fuselage. Elles gagneront à être remplacées par un jeu de pipes en métal Moskit (je sais, elles ne sont pas données, même aux USA). Sinon, un perçage de leurs extrémités fera l’affaire. Quant à l’hélice, sa conception permet de l’installer en dernier ressort (c’est d’ailleurs ce que je fais sur tous mes kits). Signalons que la bouche du canon axial dépassant de la casserole est déjà percée. Le capot des mitrailleuses et le radiateur sont moulés séparément.

Le partie inférieure à l’arrière du fuselage étant une pièce à rapporter, son assemblage pourrait se révéler délicat au niveau de l’alignement. L’empennage n’amène aucune remarque particulière. Sont fournis au choix la roulette de queue fixe et un petit ski.

La voilure se compose de 3 éléments (2 extrados et un intrados comprenant le radiateur ventral avec son clapet arrière ouvert). Des pièces rapportées viennent représenter la structure interne du radiateur et les cloisons du logement de train, dont les renforts situés au fond sont gravés en relief. La prise d’air des carburateurs, située à l’emplanture de l’aile gauche, est juste figurée. Elle devra être percée et reprise.

Les jambes du train d’atterrissage semblent fragiles, en raison de l’option offerte pour un train à roues ou à skis. Les pistons de rétraction sont également présents. La découpe des trappes est juste mais leur épaisseur demandera soit un copieux affinage, soit une réfection totale.

Au niveau des charges externes, 2 bombes aux formes typiquement soviétiques sont également offertes mais ne sont pas évoquées dans la notice. J’aurais préféré des roquettes RS-82 de 82mm plus fréquemment utilisées sur le Yak.1.

Les pièces transparentes sont au nombre de 4. La verrière est découpée en 3 parties (pare-brise, partie coulissante et partie fixe arrière) un peu épaisses mais dont la transparence est suffisante, sans plus. Le phare d’atterrissage du bord d’attaque de l’aile gauche est aussi fourni.

Au chapitre des décorations, la planche de décalcomanies permet de réaliser :

-         l’appareil du Lt Col F. Goloubov, as aux 39 victoires, du 18° Gv.IAP au printemps 1943, camouflé en vert et noir avec l’intrados en bleu pâle, décoré tout simplement d’un 50 blanc sur les flancs du fuselage,

-         un appareil non identifié porteur du camouflage hivernal avec l’intrados bleu pâle et un 34 rouge sur le fuselage.

 

 

Les motifs sont finement imprimés et recouverts de vernis mat. Leur transfert sur le modèle ne devrait pas poser de problèmes particuliers. Des inscriptions de maintenance en caractères cyrilliques sont fournies en rouge et presque lisibles (pour qui lit le russe).

 

 

Réf. 7280 (late version)

 

  Les 3 grappes sont absolument identiques à celles du premier modèle sauf qu’elles sont moulées en bleu très pâle. Je ne m’attarderai que sur la grappe transparente et la planche de décalcomanies, seuls éléments qui différent de l’autre boîte.

Les lunettes arrière sont moulées d’une seule pièce avec l’amorce du dos du fuselage. La limite de la partie vitrée est tout juste suggérée sur le plastique, en guise de guide, laissant le soin aux travaux de peinture de faire le reste. Voilà une pièce dont la jointure avec le fuselage sera très délicate à réaliser, surtout à l’endroit affleurant la partie devant demeurer transparente.

Pour les décorations, 3 options sont proposées :

-         L’appareil de Lilya Litvak (la célèbre femme-pilote surnommée "la rose blanche de Stalingrad" et créditée de 12 victoires) du 73° Gv.IAP au printemps 1943, camouflé en vert et noir avec l’intrados bleu pâle et porteur d’un 44 jaune sur les flancs du fuselage. Notons que cet appareil était équipé d’une antenne dorsale, non fournie dans le kit.

-         L’appareil du Slt Mikhaïl Dmitriévitch Baranov du 183° IAP à l’été 1942, au camouflage identique à celui de Litvak et porteur d’un 1 blanc dont la longueur me paraît trop importante. De plus, le nombre de victoires et l’inscription personnelle fournis sont douteux. D’après la documentation en ma possession, l’inscription patriotique (qui signifie quelque chose comme "M.D. Baranov, terreur des fascistes") figurait des 2 côtés ainsi que le tableau de chasse. Le nombre de victoires ne correspond d’ailleurs pas au score de Baranov qui était titulaire de 24 victoires à l’automne 1942, alors que nous avons 27 étoiles blanches. Si l’on choisit cette décoration, il est préférable d’utiliser la planche Superscale consacrée aux as soviétiques (Réf. 72-347) qui est beaucoup plus complète.

-         Un dernier appareil d’une unité inconnue porteur d’un camouflage hivernal avec l’intrados bleu pâle et un 26 rouge sur le fuselage. 19 victoires sont arborées à l’arrière gauche de la verrière mais le pilote n’est pas identifié.

 

   

Voici un Yak qui manquait au 1/72° et on ne peut que remercier Amodel pour son choix. Espérons toutefois qu’un Yak.1b à verrière panoramique suivra, bien que la découpe des pièces ne laisse rien présager. Ce serait en tout cas une nouveauté intéressante pour les maquettistes français car cette version fut la première à équiper l’escadrille Normandie à son arrivée sur le front russe.

Le prix de vente de ces maquettes aux USA varie entre $10.95 et $11.95 (10 et 11 €).

 

 

YAKOVLEV Yak.7

Modelist – 1/72° - Réf. 207235

 

Décidément, il semble que les chasseurs Yak aient la préférence des fabricants russes cette année. Etablie à Saint-Pétersbourg, la marque Modelist, qui m’était inconnue jusque là, a édité un très beau Yak.7B dont la finesse et la gravure n’ont rien à envier à celles de la plupart des moulages occidentaux ou asiatiques.

Emballé dans une boîte en carton fort assez rustique, le kit se compose de 2 grappes de plastique gris clair et d’une grappe transparente. L’aspect de certaines pièces rappelle celui du kit ICM du Yak.9 mais leur disposition est complètement différente.

La gravure en creux est superbe avec une représentation légère des rivets à l’intrados, au niveau des réservoirs de carburant, et de l’entoilage sur les flancs du fuselage.

Tout comme les Yak.1 précédemment analysés, les détails des parois du cockpit sont figurés en relief sur les 2 moitiés de fuselage et des pièces additives viennent y représenter les consoles latérales. Un siège, un manche à balai, un tableau de bord, un appuie-tête, une plage arrière et un plancher viennent compléter le poste de pilotage mais tout ceci peut être facilement amélioré.

Les pipes d’échappement traversant les tôles des capotages du moteur, elles devront être installées avant l’assemblage du fuselage. Elles peuvent être remplacées par du tube mis en forme ou des pipes en métal Moskit.

La roulette semi-rétractable n’appelle aucun commentaire particulier, les radiateurs nasal et ventral sont des pièces à rapporter. L’hélice est proposée avec les 3 pales séparées et le canon axial traversant la casserole est percé à son extrémité.

La voilure est magnifique mais les logements de train gagneront à être améliorés et détaillés. Les éléments du train d’atterrissage sont très bien moulés : les renforts intérieurs des trappes sont figurés mais les roues sont fournies chacune en 2 parties.

La grappe transparente contient, outre la verrière en 3 parties, le phare d’atterrissage, le viseur et 2 lunettes arrière (style Bloch 152) qui sont inutiles ici.

La notice est peu loquace pour les 3 décorations possibles :

 

 

-         Un Yak.7B sur le front de Stalingrad durant l’hiver 1942-1943 portant un camouflage hivernal à l’extrados et peint en bleu pâle à l’intrados. La casserole, le bord d’attaque de la dérive et son extrémité sont rouges, tout comme le 65 et les inscriptions patriotiques des deux côtés du fuselage.

-         Un Yak.7B du 3° IAC sur le front de Kuban en mai 1943 camouflé en vert et noir (ou vert et marron) avec les surfaces inférieures en bleu pâle. Il porte un insigne des 2 côtés du nez et un 26 blanc sur le fuselage.

-         Un Yak.7B en été 1943 camouflé comme le précédent qui arbore 10 victoires à l’arrière gauche du cockpit ainsi qu’un 1 blanc et une inscription patriotique, blanche également.

  Les motifs sont fins et recouverts d’une vernis mat. La planche est imprimée par Prodecals (curieusement datée de 1997) et comporte l’adresse d’un site internet que je me suis empressé de consulter pour essayer d’en savoir plus. Malheureusement, tout est en caractères cyrilliques et sans même une version anglaise. J’ai d’ailleurs rencontré le même problème sur le site de Modelist. 

 

Seuls Red Sky (versions A/B et V) et Maquette (version A) s’étaient intéressés au Yak.7 auparavant (en fait des reprises de moules antédiluviens) avec plus ou moins de bonheur (surtout moins). Ces vénérables kits peuvent désormais faire le bonheur du fils du voisin car, à l’examen de la découpe des pièces du kit Modelist, on peut penser que d’autres versions vont suivre, impression confortée par la présence de certaines pièces non utilisées. Si vous êtes trop impatient et vous sentez d'attaque pour vous en servir de base de travail, vous pouvez adapter au kit Modelist les éléments des autres boîtes qui différencient les sous-versions. Personnellement, je vais attendre un peu : le fabricant n’aurait qu’à fournir un nouveau fuselage et une nouvelle pièce d’intrados (pour la version V d’entraînement à train fixe).

Pour couronner le tout, le kit est extrêmement bon marché : $6.95, soit environ 6,50 €).

 

 

FOCKE-WULF Fw.190 F-8 "HUNGARIAN AIR FORCE"  

HASEGAWA – 1/72° (Réf. 00390)  

  Parmi la ribambelle de ré-éditions dans lesquelles Hasegawa est passé maître, j’ai sélectionné ce 190 pour l’originalité du thème proposé : les F-8 des groupes d’assaut de la "Magyar Kiràlyi Legierà" (l’aviation hongroise). Je reconnais avoir un petit faible pour les forces aériennes des pays bélligérants ou neutres de la 2ème Guerre Mondiale et l’aviation hongroise en fait partie.

On ne présente plus ce kit sorti il y a une bonne douzaine d’année mais qui est encore au standard actuel. Je vous renvoie aux différentes analyses parues dans les revues spécialisées pour en savoir plus sur le kit. Pour résumer cependant, je peux dire, pour l’avoir déjà assemblé, que le travail devra se concentrer essentiellement sur les détails du poste de pilotage et la réfection du compartiment du train d’atterrissage.

Passons directement aux décorations, assez colorées, qui sont l’unique raison de l’existence de cette référence :

-         Un appareil de la 1ère Escadrille du 102ème Groupe d’Assaut de l’aviation hongroise en janvier 1945, piloté par le Sergent Timier. La notice indique un camouflage classique dans les tons de gris (RLM 74/75 et 76). L’avion arbore un 20 blanc sur les côtés du capot-moteur, l’insigne du groupe sous le pare-brise (côté gauche), l’immatriculation W-520 en noir, une bande fuselage jaune, les couleurs hongroises sur la moitié supérieure du gouvernail, un V jaune à l’intrados de l’aile gauche et une casserole blanche à spirale noire.

-         Un appareil de la 2ème Escadrille du 102ème Groupe d’Assaut à la même époque et portant le même camouflage. Cette décoration propose un 21 blanc sur le capot-moteur, l’insigne du groupe sous le pare-brise, l’immatriculation W-521 en noir, une bande de fuselage jaune, l’empennage complet en jaune, un V jaune à l’intrados de l’aile gauche et une casserole noire à spirale blanche.

Les 2 appareils portent l’insigne de nationalité hongrois aux 6 emplacements réglementaires. Entre fin 1944 et le printemps 1945, la Hongrie a perçu quelques 70 Fw.190 F-8 dont les derniers exemplaires ont porté les croix noires allemandes. Les appareils survivants furent détruits par les pilotes sur le terrain de Raffelding, en Autriche.

 

 

Cette référence permet de réaliser un Fw.190 aux couleurs originales qui se fera remarquer parmi une collection d’appareils du même type qui fut très peu exporté.

J’ai payé ce kit $13.95 (environ 13 €) mais j’ai pu le voir à $18.98 dans la plupart des magasins.

 

 

VULTEE A-35 VENGEANCE "US & BRAZILIAN AIR FORCE"

  SPECIAL HOBBY – 1/72° - Réf. 72040 

 

Rendons hommage au modèle Frog. Il a su satisfaire, durant plusieurs décennies, bon nombre de maquettistes qui désiraient avoir un Vengeance dans leur collection.

Les revues spécialisées ont plutôt bien accueilli ce Vengeance nouvelle mouture qui nous vient de la République Tchèque. Depuis que Special Hobby a laissé de côté les prototypes allemands et autres bizarreries aéronautiques, ce fabricant nous gratifie d’une collection de modèles ou inédits ou méritant une cure de jouvence, et ce n’est pas moi qui m’en plaindrait.

Hormis l’emballage et la planche de décalcomanies, le kit est identique à celui du Vengeance Mk.I/II aux couleurs australiennes sorti précédemment et analysé récemment dans nos magazines favoris.

Le thème de cette boîte est consacré aux A-35 américains et brésiliens. En ce sens, le fabricant nous propose :

-         Un appareil (s/n 41-31216) qui servit aux tests et évaluations de l’US Army à Wright-Patterson (près de Dayton, Ohio) camouflé en olive drab 41 (FS 34092) avec les bords d’attaque et de fuite barbouillés de medium green 42 (FS 34127) pour les surfaces supérieures et neutral grey 43 (FS 36173) pour les surfaces inférieures. En plus des insignes nationaux (étoile blanche sur cercle bleu avec languette) aux 4 positions habituelles, l’avion arbore un P (pour "prototyp") sur la dérive, au-dessus d’un W jaune plus petit. La couronne du capot-moteur en blanc et les jantes décorées d’une tête de mort avec des os croisés sur un fond rouge apportent un peu de couleur à tout cela.

-         Un appareil (s/n 41-31166) basé aux Etats-Unis en 1943 camouflé d’une manière identique au précédent avec un 66 blanc sur le capot-moteur et la dérive.

-         Un appareil brésilien du 1 Grupo de Bombardeiro Picado basé à Santa Cruz en 1943. Nous avons le choix entre 2 avions de cette unité (s/n AN581 et AN585) camouflés en vert clair (FS 34102) et marron clair (FS 33531) avec l’intrados gris clair (FS 36495). Les magnifiques cocardes brésiliennes sont portées à l’américaine et un petit fin flash vert et jaune décore la dérive (AN585 seulement).

   

Bien que très satisfait de la disponibilité d’une telle maquette de Vengeance, je regrette un peu que Special Hobby n’ait pas plus étendu le thème de cette 2ème référence aux aviations étrangères plutôt que de se limiter au Brésil. Une décoration française aurait été la bienvenue mais peut être est-ce le sujet d’une prochaine édition ?

Les 2 références du Vengeance sont vendues $14.95 aux USA, soit environ 14 €.

 

 

Ju.52, GLADIATOR & C-46 

SQUADRON SIGNAL PUBLICATIONS

 

L’éditeur texan poursuit régulièrement la publication de ses monographies, bien connues des maquettistes. Celle consacrée au Heinkel 111 ayant déjà été analysée par la presse française, je ne m’y attarderai pas. Je serais néanmoins moins catégorique qu’elle quand elle précise qu’il n’y a "rien à y redire". J’ai eu beau la feuilleter plusieurs fois, je n’ai trouvé aucune trace des versions espagnoles à moteurs Rolls-Royce alors que je comptais beaucoup sur la clarté des monographies Squadron pour mon kit de conversion Dekno.

Le prix moyen d’un fascicule est de $7.95 (soit 7,40 €).

 

Réf. 1186 - Junkers Ju.52 

Après le Heinkel 111, voici la "Tante Ju" dont j’avais pu voir la plaquette originale à la Convention IPMS l’année dernière. Au fil des pages, on découvre l’histoire de ce célèbre appareil qui commence par les Ju.52 monomoteurs, utilisés essentiellement par l’aviation commerciale, pour nous amener à la version tri-moteur 3m (Drei Motoren). Une suite de chapitres nous expliquent les différentes variantes (bombardement, transport, hydravion et chasseur de mines sous-marines) qui se distinguent surtout par leur motorisation, leur armement et divers équipements, la cellule demeurant quasi-identique.

Après une évocation (assez résumée mais abondamment illustrée) de la carrière opérationnelle vient un chapitre sur les utilisateurs étrangers où figurent notamment 2 clichés de Toucan (Ju.52 construits aux Ateliers Aéronautiques de Colombes) aux couleurs de l’Armée de l’air. La dernière partie de cet ouvrage traite des services civils d’après guerre.

Les 2 pages centrales proposent comme d’habitude une dizaine de décorations, principalement aux couleurs allemandes, où le vert domine énormément. A noter la présence d’un appareil hongrois.

Ce fascicule est très bien documenté techniquement pour qui veux construire une version bien spécifique et sera une aide précieuse pour le maquettiste qui désire se lancer dans une série d’appareils présentant des différences notables.

 

Réf. 1187 – Gloster Gladiator 

Bien que je suive l’actualité des nouveautés aux USA, je n’ai appris l’existence de ce fascicule consacré à un des plus élégants biplans jamais construits (cet avis n’engage que moi) que lorsque je l’ai aperçu sur le présentoir d’un de mes lieux de perdition.

Par tradition est abordée, en guise d’introduction, l’explication des origines de l’appareil, ici le Gauntlet. Ensuite viennent les chapitres consacrés aux 2 versions Mk.I et Mk.II et à leur mise en service dans la Royal Air Force. Ils sont suivis des faits d’armes du Gladiator aux couleurs britanniques en France, en Norvège, au Moyen-Orient et en Méditerranée.

Le Sea Gladiator n’est pas oublié car, après sa description technique, nous sont narrés ses actes de guerre à Malte et à Aden.

La dernière partie est consacrée aux Gladiators exportés qui occupent un bon tiers de cette monographie. Sont évoqués successivement les appareils lettons, lithuaniens, norvégiens, suédois, belges, chinois, irlandais, grecs, égyptiens, iraquiens, portugais, finlandais, australiens et sud-africains. Ouf ! Le Mk.I utilisé par les Français Libres et ceux capturés par l’Allemagne et la Russie n’ont pas été oubliés.

Nous avons comme d’habitude une série de profils couleurs en page centrale un peu plus éclectiques que celle du Ju.52 quant aux nationalités.

Voilà un fascicule qui tombe à pic pour la sortie du kit Classic Airframes au 1/48° et qui s’avèrera utile pour documenter la planche MikeGrantDecals analysée l’automne dernier. Les amateurs du 1/72° comme moi doivent se contenter du kit Heller qui ma foi n’est pas si mal pour son âge.  

Réf. 1188 – C-46 Commando 

  Comme ce fut le cas pour le Gladiator, la monographie consacrée au C-46 ne me fut connue que lorsque elle apparut sur la liste des nouveautés d’un de mes approvisionneurs.

"Le Commando fut un des appareils les plus controversés de la 2ème Guerre Mondiale. Il opéra à l’ombre du célèbre Douglas DC-3/C-47, bien que les 2 appareils se complétaient admirablement". L’ouvrage débute par ces deux phrases qui résument parfaitement la carrière de ce fabuleux appareil. Conçu à l’origine pour l’aviation commerciale, il pouvait transporter 36 passagers dans une cabine pressurisée. Il est néanmoins plus connu pour sa participation au "Hump" (la bosse) au-dessus de l’Himalaya pour ravitailler les troupes qui combattaient les Japonais en Chine.

Cette dernière parution dans la série des "In Action" est d’une présentation très classique et nous révèle l’évolution classique mais claire de cet appareil somme toute assez moderne pour l’époque. Les différentes versions de l’USAAF (C-55, C-46A/B/C/D/E/F et G, Super 46) sont abordées chronologiquement puis vient celle de l’USMC (R5C-1) où l’on apprend que l’acteur Tyrone Power la pilota lors de son tour d’opérations dans le Pacifique. Arrive ensuite un chapitre entièrement consacré au "Hump" abondamment illustré de photos. Les 2 dernières parties traitent des carrières civile et militaire du Commando après la 2ème Guerre Mondiale.

Bien sûr, l’inévitable dizaine de profils couleurs est présent avec notamment un C-46A égyptien bien sympathique.

Simple, clair et précis comme la plupart de ses prédécesseurs, ce 188ème fascicule ne déroge pas la règle et constitue une bonne documentation de base pour qui veut s’attaquer au kit Williams Brothers au 1/72°, le seul disponible toutes échelles confondues.

 

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Texte et photos : Jean-Luc DUBERT